Les fausses bonnes solutions pour sauver le monde : 1) Les Ecovillages
Bien qu’il soit louable de créer une communauté à l’écart du monde capitaliste, plus soucieuse des considérations écologiques et de la production locale, les écovillages ne résoudront en aucun cas les problèmes mondiaux. C’est tout au plus une solution que l’on pourrait qualifier “d’égoïste”, car elle consiste à protéger un clan tout en laissant de côté la majorité de la population face aux problèmes.
La création d’un écovillage ne change pas l’économie du monde alentour, et celle-ci reste nécessairement basée sur les profits et sur la croissance infinie, ce qui contribuera inéluctablement à des catastrophes majeures, à des guerres, ou pire à la disparition de la biosphère et de l’humanité.
Tout le monde n’est pas en capacité de quitter son foyer pour vivre dans un écovillage, car il faut pour cela une certaine somme d’argent pour acheter du terrain et construire. Ceci n’est pas toujours accessible aux populations les plus pauvres. D’autres personnes sont aussi coincées géographiquement par leur lieu de travail. Si quelqu’un travaille au coeur de la capitale, il n’aura aucun intérêt à s’éloigner énormément en campagne ou il ne gagnera plus son moyen de subsistance.
Si l’on ne change pas de modèle économique, les écovillages, en s’agrandissant deviendront à leur tour des modèles d’économie marchande basée sur la compétition et le profit, même si l’on essaye de leur donner une image plus artisanale. La consommation des ressources ne sera pas optimisée avec une économie de l’accès. Les modèles d’écovillages actuels proposés ne sont pas accompagnés d’une nouvelle théorie économique.
