Les petits commerces: menacés par le chômage technologique, inutiles dans une EBR

Les magasins qui vendent des DVDs, blue rays, et jeux vidéos vont voir une partie de leur activité décroître puisque la plupart des films sont aujourd’hui mis en ligne en streaming comme Netflix. Le développement de la fibre optique permet d’échanger des informations de plus en plus vite sur internet, et les capacités de stockage deviennent de plus en en plus élevées, ce qui permet de stocker les vidéos en ligne et de s’affranchir de ces supports.

Même les jeux vidéos vont prochainement basculer. En effet, Sony a racheté en 2012 pour 380 millions de dollars la plateforme de jeu vidéo en ligne Gaikai. Google a lui lancé sa plateforme de jeux vidéo en ligne Stadia. Ce n’est encore que le début pour cette industrie. 


L’imprimante 3D va entrer en conflit avec de nombreuses manufactures qui fabriquent des objets du quotidien. Les imprimantes en 3D actuelles peuvent déjà utiliser un nombre de matériaux stupéfiant : plastique, chocolat, verre, ciment, métal, ou même des organes en médecine.

On pourra donc imprimer quasiment tous les produits dont on peut avoir besoin dans un foyer, comme un bol, des couverts, une assiette, une bouteille, un tupperware, un abat-jour, un cadre photo, du mobilier, un instrument musical, un jeu d’échec, des figurines, et même une clé à molette. Aujourd’hui il existe même des imprimantes 3D open source capables d’imprimer d’autres imprimantes 3D comme la Rep Rap, qui a été conçue pour pouvoir imprimer ses propres pièces. On peut s’acheter des imprimantes 3D d’entrée de gamme pour quelques centaines d’euros et il existe de nombreux sites internet comme Thinginverse ou Kraftwürx où l’on peut télécharger gratuitement des modèles d’objets à imprimer comme une guitare ou même un vélo pliable. Vous pouvez voir des exemples d’objets que l’on peut déjà imprimer en 3D dans cette vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=FSu19nz7NlE

Les petits commerçants :
Les petits commerces sont condamnés à disparaître progressivement dans le capitalisme,car ils font face à la concurrence de grosses enseignes dont le pouvoir ne va qu’en augmentant. Ils sont capables de vendre leurs produits avec de plus gros rabais grâce aux économies d’échelle. Ils ont beaucoup plus de budget pour faire du marketing et inciter les gens à acheter chez eux, et se regroupent dans des grands complexes commerciaux où tous les produits sont déjà présents sur place, de sorte que l’on se détourne des petits commerces de centre ville. Les gens dont les salaires sont fixés au plus bas pour vivre avec la loi de l’offre et de la demande se détournent aussi de ces petits commerces car ils n’ont pas le pouvoir d’achat suffisant pour acheter plus cher.

Ainsi entre 1947 et 2015 le nombre de petits commerces a baissé de 48%. Cette baisse s’est sans doute accentuée avec la crise du coronavirus et avec l’arrivée de géants comme Amazon ou Ali Express qui garantissent une livraison rapide et des prix défiant toute concurrence. On voit aujourd’hui de plus en plus de locaux vides dans les petites et moyennes villes.

Mais est-ce-que ce modèle du petit commerce a encore du sens? Est-ce que des citoyens doivent encore se forcer à essayer de vendre à tout prix et de tenir face à des enseignes internationales quand on pourrait vivre dans une société où les ressources sont mises à disposition gratuitement? Ces anciens petits commerçants bénéficieraient aussi de ces avantages en pouvant profiter de plus de temps libre et en s’adonnant à d’autres métiers passion. Les villes pourraient être mieux organisées. Au lieu de multiplier un approvisionnement polluant avec des myriades de camions qui congestionnent les centres-villes pour approvisionner des petits commerces, on pourrait avoir un grand centre de distribution très facile d’accès au centre ville. Il est temps de penser différemment le monde de demain. D’ailleurs on idéalise un peu la vie de ces petits commerçants quand on est client. On loue un rapport de proximité quand les discussions quotidiennes se bornent plus à des “bonjour”, “ça fera 5 euros”, et “au revoir”, mais aussi à des journées longues et pénibles de tâches administratives, de gestion des stock, de passage en caisse et de comptabilité pour gagner un salaire toujours plus maigre. Les gens qui craignent la disparition des petits commerces en brandissant l’argument de la proximité et de la chaleur entre les gens ne se rendent pas compte qu’avec un temps libre 70% plus important et une véritable liberté, les gens auront plus de temps pour créer un véritable lien social.
Dans une EBR il n’y aurait plus beaucoup d’intérêt à tenir un petit commerce à part dans la vente de certains produits qui ne seraient pas fournis par la service public. En France on compte 1,6 millions de petits commerçants et artisans dans divers secteurs. Beaucoup de ces métiers pourraient être libérés pour donner plus de temps libre à tous les citoyens.

 

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